Les grosses personnes

ont les os qui résonnent

Conception Jacque Senelet
Une production de la Compagnie des Gens

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Au commencement, il y a l’idée que tout en jouant leur pièce, les comédiens, devront en temps réel préparer le repas qui sera servi aux spectateurs à l’issue de la représentation… Mastication des mots d’abord, dégustation des mets ensuite… Enfin, sachant que de la panse vient la danse et qu’on ne se quitte pas comme ça à la Compagnie des Gens, il y aura dans la foulée bal au manoir avec le BABARDACKNI OCCIDENTAL ORCHESTRA.
Ça c’est pour l’emballage.
Quant au contenu, il sera pour le moins mellifluent, sapide et de bonne graisse. On y trouvera du mou, du dur, du glissant, de l’acide, du sucré et de l’os en jus de mots… et une brochette de surprises. Premier spectacle au monde à sentir l’échalote, LES GROSSES PERSONNES ONT LES OS QUI RÉSONNENT vous invite, le temps d’une soirée originale, à une plongée gourmande dans les eaux vives de la loufoquerie et du burlesque le plus débridé.
Jacques Senelet.

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Quand théâre rime avec bonne chère

La Compagnie des Gens a mis les petits plats dans les grands.
« Les Grosses personnes ont les os qui résonnent », c’est une inracontable folie, un spectacle drôle et farfelu, comme seule la Compagnie des Gens en a le secret. Au programme, un challenge probablement inédit où les comédiens préparent le repas des spectateurs en « direct live » pendant la représentation.Avec de nombreux clins d’oeil, des pastiches d’émissions télévisées, entre StripTease et les Monty Python, on est dans le loufoque, le burlesque débridé. Si la recette doit rester confidentielle, voici au moins le menu théâtral – là où se mastiquent les mots – plus ou moins bien ordonné, de la vingt-deuxième création estivale…
Mise-en-Bouche : Advodka de la Défonce.
Entrée : Surprise du Chef avec son Gag Inattendu et plein d’Humour, servi par une Situation Rocambolesque et Parodique, saupoudrée d’un peu de Philosophie Comique, des Chansons et un Jeu TV plus vrai que nature.
Plat principal : Concerto pour Casserole Inox, Verre à Moutarde, Lèche-frite, Poêle à frire et Bouteille d’Irancy bémol, accompagné de Carottes Lascives, Compétition de Tennis au Citron Vert et leur Soucoupe Volante cuite à la Marmite Fumante.
Dessert : Nain Ukuléliste saveur Bande Originale de film à claquer les Watts.
Ce menu s’accompagne d’un petit Pochtron Rouge maison Compagnie des Gens Cuvée 2010, un millésime exceptionnel.
Le spectacle, la « pièce montée », est une création collective de la Compagnie des Gens dont les marmitons se nomment Nolwenn Auguste, Michel Auguste, Emma Clément, Catherine Darche, Henri Deck, Élisabeth Hoornaert, Benoît Jayot, Sabine Lecoq, Thierry Léonard, Thierry Lespoux, Aurélie Mathiot, Ludovic Mathiot, Gérard Odobert, Simon Pellissier, Patrick Pompon, Corinne Razil, Faustine Rousselet, Jacques Senelet et Julien Thiery.
Chacun a participé à l’élaboration de la pièce, et comme dit la serveuse : « non, vraiment, comment qualifier ce chef-d’oeuvre, qui, par sa force émotionnelle, ses violents et profonds contrastes, la vérité de ses climats, pourrait s’apparenter au genre touffu et extraverti de la symphonie Bocusienne… s’il n’y avait ce précipité dans la déstructuration ». Saugrenu, extravagant, cocasse et invraisemblable ? Oui, oui, oui, c’est tout cela à la fois.
On remarque que les représentations commencent à 19h30 précises sous le « préau Kiki de Montparnasse », un nouveau lieu à découvrir, puis se poursuivent dans le restaurant, où le repas sera terminé d’un bal monté délicieusement rétro joué en « live » par les musiciens de la Compagnie. Plus qu’un simple divertissement, c’est une soirée originale, festive et complète avec un spectacle, un repas et un bal proposé par les cordons-bleus de la troupe, qui a vraiment mis les petits plats dans les grands.

Le spectacle dînatoire de la Compagnie des Gens

Déjà plus de vingt ans que la fameuse troupe dirigée par Jacques Senelet existe et depuis sa réputation n’est plus à faire.
Pour sa création estivale annuelle à l’esplanade Saint-Vorles, pas moins de dix-sept représentations étaient prévues initialement. Devant la forte demande d’un public connaisseur hétéroclite, il a fallu en donner une de plus, ce qui représente au total pratiquement 1 800 spectateurs pour « Les grosses personnes ont les os qui résonnent » depuis la première du 8 juillet.
L’idée de base de ce spectacle au nom saugrenu était fort ambitieuse. Comment, en même temps, divertir cent personnes tout en leur préparant un dîner ? Dégustation des mots d’une part et de mets savoureux par la suite, le tout accompagné par l’orchestre Babardackni occidental pour faire danser les convives. Car il s’agit bien de convives au final plus que d’un public, tant la proximité et l’interaction avec les acteurs sont présentes. D’ailleurs, la trame est donnée au départ quand une mariée arrive, téléphone en main, pour finir d’organiser le banquet de mariage, les invités (le public) étant déjà tous installés. Malheureusement, les lieux sont déjà occupés par une troupe de comédiens. Qu’à cela ne tienne, ceux-ci s’apprêtant à faire la popote, il suffit de prévoir un peu plus.
Dans un décor curieux qui rappelle plus la cuisine d’un restaurant, ce sont pas moins de dix-huit acteurs-musiciens-chanteurs qui offrent une performance tout à fait étonnante en devant d’une part assurer leur jeu, mais également le rôle de marmitons pour éplucher, découper, râper, faire mijoter ce qui au final doit se retrouver dans le ventre de leur public. Les superlatifs ne manquent pas pour ce spectacle. Extrêmement original pour ce concept inhabituel, certes, mais quelle mise en scène remarquable. Pendant une bonne heure et demie, les scènes, sketches, moments musicaux et animations diverses s’enchaînent sans temps mort en exploitant parfaitement tous les endroits de la scène jusqu’à ce que le mot “faim” apparaisse.
L’humour est omniprésent du début à la fin, provoquant l’hilarité générale à chaque minute. D’une variété considérable, tous les moments qui composent ce menu théâtral sont d’une délectation de chaque instant. Agrémentées de parfums culinaires variés (mais aussi de beaucoup de poudre à pétard), les trouvailles originales se suivent et l’on ne cesse de s’émerveiller devant tant d’inventivité.
Quels moments retenir absolument ? Peut-être cette séance collective chantée d‘ukulélés fort sympathique, ou encore cette tirade juste composée à partir de morceaux de phrases tirées de dizaines de chansons populaires que le public s’amuse de lui-même à compléter, ou même pourquoi pas ce mini-spectacle de marionnettes fabriquées à partir d’ustensiles de cuisine illustrant admirablement et de façon complètement exagérée le concept de « téléphone arabe ». Un grand moment à apprécier pour les chanceux qui auront eu leur place.

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