Le 15 octobre 2022, retrouvez Patrick Pompon et Benoit Jayot dans Six heures au plus tard, un texte de Marc Perrier, mis en scène par Jacques Senelet à l’Espace Paul Éluard de Montbard (21)
Tarifs : 15€ tarif plein / 12€ tarif réduit / gratuit pour les moins de 12 ans
Infos et réservations auprès de l’Office de Tourisme du Montbardois : 03 80 92 53 81 / www.ot-montbard.fr/
L’histoire : Une maison isolée en Normandie au bord d’une départementale. Il est une heure du matin. Gus, la soixantaine misanthrope, sujet aux insomnies, s’adonne à l’apprentissage de l’anglais grâce à une vieille méthode Assimil. Soudain, rugissement de moteur au dehors, crissements de pneus, c’est le choc ; une voiture vient de défoncer le mur de la chambre du retraité et se retrouve suspendue au-dessus de son lit. De la carcasse fumante surgit un jeune type du genre énervé. De ce postulat invraisemblable, découle une situation où l’absurde, la tendresse et une forme de tragique vont se mêler pendant une heure et demie. La confrontation entre le retraité sentencieux et maniaque et le voyou à fleur de peau va tourner au huis clos, mi-farceur mi-attendri, prétexte à une joute verbale de haute volée. Les deux hommes s’affrontent, se dérobent, se découvrent dans un dialogue vif, serré, riche en saillies drolatiques et en moments d’émotion. La confrontation de ces deux paumés magnifiques, dont le plus rebelle n’est pas celui qu’on croit, nous offre une belle part de suspense ainsi qu’une leçon d’humanité des plus réjouissant
Note d’intention du metteur en scène :
La pièce de Marc Perrier à la fois naturaliste et insolite, tendue et impertinente, imprégnée d’une loufoquerie à laquelle il est difficile de résister, me semblait offrir un espace de réflexion précieux en ces temps ténébreux où le débat, la confrontation intellectuelle, la curiosité vis-à-vis de l’autre sont à ce point mis à mal.
Mettant accidentellement en présence deux personnalités pour le moins antagonistes – le jeune fauve et le vieux buffle- jouant sur les nerfs des personnages et des spectateurs la pièce parvient à cristalliser les rapports conflictuels des deux hommes qui se croyaient seuls au monde en un jeu de rôle savoureusement humain. Entre tension dramatique, rebuffades, incompréhensions, malentendus souvent drôles par ailleurs, naît entre Gus et Marco une tendresse bizarre qui offre de nouvelles perspectives et transforme ce huis clos tendu en phalanstère miniature où se met soudain à souffler un vent
d’espoir et de liberté.
Jacques Senelet
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